Un grand tour dans les festivals.

Cette année j'ai visité bon nombre de ces manifestations :

les trois plus grandes et d'autres plus modestes. Une douzaine en tout.

Des modes ? Des tendances ? Des constantes ?

Ces festivals semblent se multiplier, s'échelonnant presque toute l'année et malgré cela sont tous de plus en plus fréquentés suivant les comptages des organisateurs.

              On est donc bien loin des débuts des rencontres d'Arles intitulées à l'époque Rencontres Internationales de la Photographie, (les RIP) qui ne réunissaient guère plus de participants que maintenant ces festivals en région, pourtant nombreux.

 

Alors la photo a le vent en poupe ? C'est vrai que les téléphones …

 

               Même dans les moins connus (ou les plus petits, comme vous voudrez), j'ai découvert des sujets assez originaux, des œuvres et des auteurs vraiment attachants. Certes pas toujours et pas tous, on voit quelques redites ou des  similitudes, mais rien de médiocre, de regrettable ou sans aucun intérêt.

Je trouve qu'on est bien loin de ce qui était courant sur les tables de photo-clubs il y a des années.

On y voit des séries et des reportages traitées en "sujets", alors que c'est encore plus difficile pour ceux qui n'opèrent que pendant leurs loisirs.

 

               Partout dans ce type de festival gratuit (du Var à la Bretagne et aux Charentes en passant par la Drôme et l'Aubrac) le public est populaire, vient en famille le Dimanche, est bon enfant et parle facilement et volontiers avec les auteurs présents.

Des auteurs qui d'ailleurs leur sont proches et leur ressemble.


En photographie, tout a déjà été fait, dit-on.

Alors ? On va innover à tout prix ?

Ah, nous y voilà !

Si la mise en avant d'une prétention d'auteur prédomine et si la représentation aimable de la nature de la faune et la flore laisse la place à des "recherches" …  alors voilà abondance de portraits figés ou des situations sociales misérabilistes, censés peut-être nous renvoyer le fait que le monde va mal. Le monde ou l'auteur ?

Alors, là … je souffre !

Je ne m'habitue pas à ces images - qui souvent me semblent bien tristes - produites par bon nombre de déclarés artistes (comme ils se disent), et qui, les malheureux, font "un travail" (comme ils disent aussi). Amusant de compter ces mots qui émaillent les phrases de certaines présentations au cours des vernissages.

Le plaisir, l'émotion et une spontanéité indicibles semblent proscrits.

En témoigne parfois de longues tartines de textes associés qu'il faudrait lire.

Il y a du concept dans l'air !

                Le noir et blanc devient la mode, une mode envahissante.

Associé au flou, aux bords baveux ou incertains, il est assurément tendance avec pour ajouter au plaisir une disparition des gris délicats.

J'aime pas. Je comprends pas. Je suis trop vieux jeu, très probablement.

Pour ce type d'expositions rendez-vous là où on veut détecter et présenter des "nouveaux regards", des "auteurs émergeants". Là, elles abondent en IN et en Off !

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